SEP ET ALIMENTATION
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune. En d’autres mots, pour des raisons inconnues, le système immunitaire s’attaque à ses propres tissus, en l’occurrence à la myéline dans le cas de la sclérose en plaques. La myéline est une substance constituée, en grande partie, de matières grasses.
L’alimentation est importante pour le corps qui subit des agressions de la part de la SEP
*Les acides gras polyinsaturés de type oméga 3 : sont présents dans
– les poissons des mers froides, ils peuvent être consommés 1 à 2 fois/semaine, et être complétés par 1 à 2 rations de poissons blancs/semaine.
– les huiles de colza, de noix, de noisettes, à raison de 2 à 3 c à soupe d’huile/jour pour la cuisson et l’assaisonnement (elles peuvent être complétées par l’huile d’olive riche en AG mono insaturés)
– les oléagineux tels que noix, noisettes, amandes, pistaches …
*Les aliments riches en acides gras saturés : (souvent en excès) peuvent être limités à:
– 2 produits laitiers (20% de matières grasses maximum) et 1 portion de 30 g de fromage (à moins de 45% de matières grasses) par jour.
– l’équivalent de 2 noisettes de beurre cru chaque jour
– les viandes sont plutôt maigres et débarrassées de la partie grasse visible ou de la peau.
*Peuvent être consommés plus rarement :
– Les sauces et fritures, charcuteries.
– Les produits de boulangerie faits à partir d’huiles végétales hydrogénées, de margarine ou de beurre.
-Produits contenant de l’huile de coco, de l’huile de palme ou de l’huile de coprah.
Privilégier les oméga-3, 6 et 9
Dans les années 1980, l’attention des chercheurs était tournée vers l’acide linoléique, un acide gras insaturé de la famille des oméga-6. Toutefois, les résultats de recherche des dernières années révèlent que les acides gras oméga-6 ne sont pas les seuls à être bénéfiques pour la santé : les gras oméga-3 et oméga-9 doivent aussi faire partie d’une alimentation saine.
Comment brûler 500 calories de plus par jour?
45 minutes de jogging ou de danse aérobie
ou
- 1,5 heure de vélo, de ski de fond ou de natation
ou
- 2,5 heures de marche
Réduire l’apport en gras saturés à moins de 10 g par jour
Avoir une diète plus faible en gras saturés permettrait d’améliorer la barrière naturelle qui protège le cerveau : la barrière méningée. Les patients atteints de sclérose en plaques ont en effet une barrière méningée altérée.
Réduire ces types de gras dans son alimentation favoriserait aussi la circulation sanguine au cerveau. Pour y arriver, il faut choisir judicieusement ses aliments.
COUVRIR LES BESOINS ALIMENTAIRES EN VITAMINE D
Plusieurs études publiées au cours des dernières années ont établi un lien entre un manque de vitamine D et l’incidence des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques.
La vitamine D
Elle aurait un effet sur le système immunitaire. On la trouve partout. Dans les UVB que nous envoi le soleil (plus besoin de vitamine D dans le sud que le nord ceci du au temps d’ensoleillement :), dans l’alimentation d’origine végétale et animale.
Cette vitamine D sert à activer les os, active le calcium si le corps en manque. Elle est également efficace dans les cas d’ostéoporose aggravée ainsi que pour l’hyper parathyroïde mais aussi dans les cas de rachitisme chez les enfants.
Elle sert à la formation musculaire. Elle à un effet actif sur le système immunitaire et les maladies inflammatoires. Attention elle ne guérit pas elle, elle contribue à l’amélioration.
Il faut doser l’apport en vitamine D en particulier à l’entrée de l’hiver car le temps d’ensoleillement est réduit et donc l’apport naturel de cette vitamine est également réduit. Les besoins en vitamine D sont de 200 UI (unités internationales) par jour avant 50 ans, 400 UI après 50 ans, et 600 UI après 70 ans.
Étant donné la forte incidence d’ostéoporose chez les gens souffrant de sclérose en plaques, la prise d’un supplément de calcium et de vitamine D peut être indiquée et prescrite par le médecin après vérification des analyses biologiques.
Quelques aliments fournisseurs en vitamine D :
1 portion de fromage, ½ yaourts, 2 noisettes de beurre, 2/3 c soupe d’huile d’olive, 4 œufs/semaine, 2 poissons/semaine (attention on parle de portion) , le foie de veau et de morue, l’huile de foie de morue, le saumon, les huiles isio.
LA CONSTIPATION
Ce problème est souvent rencontré dans une SEP.
Il faut savoir différencier
*la constipation occasionnelle.
*la constipation chronique : lorsqu’elle dure au moins 3 mois.
La constipation est une difficulté à évacuer les selles qui sont de moins en moins fréquentes, mais aussi moins abondantes (leur évacuation est de l’ordre de – de 3 selles/semaine), les selles sont plus dures que la normale. Le problème de la constipation peut être lié à la SEP mais, aussi, à l’existence d’un facteur déclenchant comme un choc affectif, une intervention chirurgicale, une modification de l’alimentation. Les habitudes alimentaires (fibres alimentaires, chocolat…), ou, le plus souvent dans une SEP la prise de médicaments à effets secondaires constipants.
Les troubles à l’origine de la constipation sont divers :
– un ralentissement des spasmes intestinaux dus à la maladie ou à un manque d’activité physique, qui provoque donc un ralentissement du transit y compris dans la partie terminale ou rectale.
– une anomalie de fonctionnement des sphincters striés de l’anus avec défaut d’expulsion.
– un déficit alimentaire en fibres et/ou en eau de boisson.
Pour améliorer la flore colique
– Pro-biotiques : ce sont des ferments, des micro-organismes, bactéries ou levures. Elles peuvent aussi être vivantes comme dans le yogourt. Leur rôle est de re-fermenter les matières non digérées qui se transforme en acides gras. Ces pro-biotiques n’interviennent que si on a une déficience de la flore intestinale pour combler ce manque.
– Les pré-biotiques : ils sont utilisés pour alimenter les pro-biotiques (comme l’ultra levure) .Un pré-biotique est une fibre soluble qui a la particularité de ne pas être digérée par nos enzymes, mais de servir de nourriture préférentielle pour les pro-biotiques. Un pré-biotique est un aliment ayant des effets bénéfiques sur la santé en stimulant sélectivement la croissance ou l’activité d’une bactérie spécifique du côlon. Les fibres ne sont pas toutes des pré-biotiques, mais tous les pré-biotiques sont des fibres.
Certains aliments contribuent à la bonne santé de la flore intestinale, ce sont: les topinambours, l’asperge, les oignons, l’ail, la banane, l’orge et surtout la racine de chicorée dont on extrait l’inuline industriellement.
Pour éviter la constipation :
– S’hydrater suffisamment et régulièrement, soit 1,5l/jour de boissons sous forme d’eau, de tisanes, thé, café. Un verre d’eau ou de jus de fruits le matin, à jeun peut réveiller les intestins. L’eau d’Hépar riche en magnésium a un effet laxatif : un verre peut suffire, mais il est conseillé de ne pas dépasser 1 litre/jour.
Consommer des aliments riches en fibres :
* les fibres non solubles comme le son de blé, les céréales… En excès ces fibres peuvent causer une irritation du colon, surtout sur un intestin irritable. Mais il est possible de remplacer le pain blanc par du pain complet, aux céréales ou au son et de consommer des pâtes, riz, semoule complets ou semi complets.
* les fibres solubles comme l’inuline, la pectine, présentes dans le son d’avoine, les fruits secs, le blanc de poireaux, la pomme, la courge….qui se gorgent d’eau et ainsi augmentent le volume des selles.
– Une alimentation équilibrée inclut les matières grasses (comme le beurre, les huiles, la crème fraîche) qui ont une action lubrifiante. Les régimes restrictifs en matières grasses ont un effet constipant.
– la consommation d’un verre de lait peut avoir aussi un effet régulateur du transit par sa présence en lactose.
Au cour de la SEP certains traitements entrainent des prises de poids plus ou moins importantes. Il faut donc, afin de ne pas alourdir les handicaps que procure la maladie, il faut absolument limiter les apports caloriques.
Pour limiter les apports caloriques excédentaires et éviter la prise de poids
1 verre de vin (125 ml) (100 calories)
2 biscuits (150 calories)
5 ml à 10 ml (1 à 2 c. à thé) de margarine ou de beurre sur rôti (50 à 100 calories)
30 g à 50 g de fromage (130 à 200 calories)
15 ml (1 c. à table) de mayonnaise (100 calories)
1 part de gâteau à la crème ou 1 crème glacée (environ 500 calories)
1 deuxième assiette au repas (environ 500 calories)